LES ANNONCES DU MOMENTINTRIGUE AFRICA OYETOMBOLA

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Tag papacélibataire sur L O V E (and other bullshit) 1457356542-nonewpetitSujet: RUSTY ▬ j'ai des mauvaises intentions mais des bonnes raisons
Rusty Gallagher

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Rechercher dans: Validés   Tag papacélibataire sur L O V E (and other bullshit) EmptySujet: RUSTY ▬ j'ai des mauvaises intentions mais des bonnes raisons    Tag papacélibataire sur L O V E (and other bullshit) EmptyVen 8 Avr - 18:25
RussellGallagher
▸ VINNIE WOOLSTON / LONE RANGERS
▶️ Prénoms
C'est celui qui trône fièrement sur tes papiers d'identité, et sur le reste, mais c'est aussi celui que personne n'utilise plus depuis déjà un bon nombre d'années, que toi-même tu n'as jamais utilisé. Russell. Russell ça devait être une lubie de ta mère, tu n'as jamais su, et en vérité tu t'en fous un peu puisque tout le monde t'appelle Rusty. Y'as Liam aussi, le même prénom que ton père, et que son père, et surement aussi le père de son père. Bref, l'héritage familial.
▶️ Nom
Gallagher, le nom qui résonne quand on le hurle à l'autre bout d'un couloir, quand on l'assène de haine et de rage pour viser son propriétaire. Gallagher, des vagues origines irlandaises, qui remonte trop loin pour que tu puisses t'assumer d'Irlandais. Toi tu dis juste que tu t'en fous d'être ici ou d'ailleurs, et que ton nom, il ne veut pas dire grand-chose de toute façon.
▶️ Surnoms
Rusty c'est déjà pas mal. Rusty c'est le surnom qu'on donne aux roux. Rusty ça veut dire couvert de rouille, et tu trouves que ça te va bien. T'es comme ça toi. Un vieux tacot dont on a pas assez lustré, qu'on a laissé rouiller dans un coin. Rusty c'est ton frère ainé qui te la donner, et c'est rester. Depuis toujours.
▶️ Âge
vingt six ans, toujours pas l'âge d'être père, ou responsable d'une autre personne que toi. Toujours pas l'âge d'être un adulte. Tu'n'es pas Peter Pan, tu'es juste paumé entre deux âges.
▶️ Date de naissance
Le onze novembre mille neuf centres quatre vingt dix. Le froid, l'humidité d'un mois de novembre. Bienvenue gamin.
▶️ Lieu de naissance
T'as poussé ton premier cris dans le quartier de Dovecot, à l'Est de Liverpool. Dans ton quartier plein de poussière, de gens sale, et de saleté, de misère et de criminalité. Dans ton quartier gris.
▶️ Profession
Certains disent que t'es un artiste tatoueur, mais toi tu trouves que ça veut pas dire grand-chose. Toi t'es un tout dans un rien. Tu touches à tout, et à rien. T'as longtemps cherché ta voie, celle qui pouvait te donner le plaisir que tu recherché, qui pouvait te donner la force de te lever tous les matins. T'as du talent, tu le sais, on te le rabâche depuis que t'es gosse. T'as pas que du talent pour détruire, tu peux aussi créé, avec tes mains. Le dessin, la peinture, la musique, t'as tout essayé. T'as même eu un groupe, ça n'a pas duré assez longtemps à ton gout. Et t'a eu pas mal de petit boulot, le genre de job que personne ne veut faire. Aujourd'hui tu es tatoueur dans un salon, c'est tranquille, tu peux dessiner à volonté, t'es bien, enfin.
▶️ Etudes
T'as jamais aimé rester le cul sur un banc trop usé, à écouter un vieux débris déblatérer contre un tas de connerie. T'es pas bon pour les études, tu l'as jamais été. Alors t'as quitté l'école dès que t'as pu, et aujourd'hui, tout ce que tu sais, tu l'as appris seul.
▶️ Etat civil
Comment on dit déjà ? Célibatard ? Ouais, ça doit être ça. Vagabond de l'amour, romantique égoïste, tu t'occupes pas du mal que tu peux causer tant que tu prends ton pied. Ça t'apporte plus grand-chose de faire ça, de vagabonder de fille en fille, mais tu sais rien faire d'autre alors tu t'obstines. Et y'as aussi cette gosse, qu'ont t'a collé dans les bras en te disant qu'elle était à toi. Tu sais pas si ça fait de toi un père célibataire, ou célibatard.
▶️ Orientation sexuelle
Les courbes arrondis, les fesses rebondies, la peau tendu, soyeuse est parfumée. L'air doux qu'elle expire quand tu leur fais pousser de long soupire, leurs voix sensuelles qui te fait perdre la tête, leurs façons de se faire aimer et détester à la fois. Les femmes quoi.
 
❤️ Ton premier baiser :
Tu t'en rappelles, tu avais quinze ans. Tu lui tournais autour depuis déjà un bon moment, elle te repoussait en hurlant que tu étais trop chiant, trop collant (et un tas d'autres trucs bien pires mais bizarrement, ça tu t'en souviens plus). Toi, tu la trouvais jolie, Alicia. Et c'est à la Boum de Cassie Chapman (cette garce de Cassie Chapman), que tu t'es jeter à l'eau. Tu lui as volé son premier baiser, et elle n'avait pas l'air insatisfaite. Puis l'été est arrivé à grand coup de soleil, et tu l'as plu jamais revu.
❤️ Ton premier amour :
Tu refuses de l'admettre. T'as toujours refusé de l'admettre. Mais c'est elle, et rien qu'elle. La seule qui a su te faire, faire les pires conneries de ta vie, comme tomber amoureux par exemple. Tu saurais pas dire pourquoi, tu saurais pas dire ce qu'elle a de plus, ou de moins que les autres. Elle était juste elle. Elle était peut-être juste belle. C'était juste Joan. La même Joan qu'il y a un an. La même qui t'a apporté ce petit bébé, niché au creux de son sein.
❤️ Ta première fois : C'était juste après l'été et la boum chez Cassie, après Alicia et tout le reste. C'était à la rentrée. La nouvelle de la classe. La fille un peu fonceuse dont personne ne comprenait le nom étrange qu'elle portait, et l'accent avec lequel elle parlait -paraît qu'elle venait d'un autre pays même, le genre de pays où tu te pèlent les miches à longueur de temps-, mais elle t'a plu, dès le premier regard. Et s'en est suivis des baisers, des caresses, et le coup de grâce. Le dépucelage comme disent les grands.
❤️ Ta première déception amoureuse : Pour avoir des déceptions faudrait déjà espérer, et toi tu connais pas trop cette pratique obscure que font les autres.
❤️ Ton premier râteau : Tu te souviens pas de tous tes rateaux, et même si bon nombre de fille ont refusé être ton "amoureuse" quand vous Étiez gosse, ça t'a au moins appris à être moins chiant avec elle. T'en est même devenu distant. Alors ton premier râteau, ça devait être quand tu'avais une dizaine d'années, et que t'essayer d'avoir le plus d'amoureux possible... Mais te rappeler son nom, son visage, ou autre chose, ça t'est devenu impossible.


Ta première cuite :
Dix-sept ans, vous aviez jugé bon avec tes potes de l'époque de vous incruster dans une soirée d'une camarade de classe. Toi tu les aimes par eux, mais tu savais qu'il y aurait un tas d'autres filles, et surtout, de quoi boire. Alors tu as joué au grand, comme dans les séries que tu regardais à la télé, et pour en impressionner plus d'une ta descendue un bon nombre de bières... Avant de tout regerber sur les chaussures de Cassie Chapman (oui, oui, la fameuse)
Ta première clope : Seize ans, skate parc où tu traînais tard le soir avec tes potes, et même si tu as toussé pendant les premières minutes, tu es vite devenue accro à cette merde.
Ta première prise de drogue : T'as du mal à t'en souvenir, mais tu crois que c'était encore à une de ces soirées que tu fréquentais à l'époque, entouré de plein de gens comme toi, qui serais jeunes, et très con. Et vous avez trouvé bon d'essayer ces trucs interdit. Tu en as jamais été fan, même si tu dis jamais non à un joint quand il tourne entre tes mains.
Ta première discussion avec des policiers : En cellule de dégrisement, tu avais dix-neuf, vingt ans, tu sais plus trop. Tu t'es faits choppés avec certains de tes potes pour ivresse sur la voie publique. Ta trouvée ça drôle, sur le moment, moins le lendemain en te réveillant le bas...
 
❤️ Ton dernier baiser :
Une blonde, inconnue, samedi dernier, sourire d'ange, et fessier à se damner. Dans un bar que tu fréquentes régulièrement, entre deux souffle de whisky coca (classe!). Elle a du filé. Dommage, tu voulais l'inviter à "bruncher".
❤️ Ton dernier amour :
(cf catégorie premier amour). Ta pizza pepperoni de ce midi, surement la plus longue relation que t'es eu depuis des mois.
❤️ Ta dernière fois :
Samedi dernier, Lisa ou Élisa, tu sais plus trop. Une soirée, une nuit, un départ au petit matin. La routine. T'as même pas pris le soin de lui laisser le faux numéro que tu laisse d'habitude (toujours le même, son propriétaire doit pas comprendre pourquoi il se fait insulter de fils de pute chaque dimanche matin...)
❤️ Ta dernière déception amoureuse :
Les glaces Ben & Jerry, t'est pas bien sur que leurs goûts vaillent le mal de ventre que tu t'es tapé dans l'heure qui suivait. Ca t'apprendras à être trop gourmand.
❤️ Ton dernier râteau :
La serveuse du pub du coin de la rue, qui ta gentiment faite comprendre qu'elle avait les mêmes goûts que toi en matière de personnage féminin. Dommage vous aviez déjà un point commun, mais elle aurait préféré un V là où tu possèdes un P.


Ta dernière cuite : Y'as une quinzaine de jours tu crois bien. T'était tellement rond que tu sais pas comment ton fait pour rentrer jusque chez toi. Tu as fini ta nuit, avachi sur ton lit, tout habillé, et ton dimanche tu la passes à décuver. Heureusement que Joan s'est ramené le soir même avec ta môme, ça t'a aidé à décuver plus vite que prévu.
Ta dernière clope :
Puisque celle que tu grilles en ce moment entre tes mains ne compte pas, tu dirais qu'il y à peu près une heure. Tu fumes beaucoup trop. Tu le sais. Tu le vois au tas de mégot qui s'entasse dans tes cendriers et sur le bord de ta fenêtre (d'ailleurs tu devrais le nettoyer avant que les pigeons de ton quartier les bouffent et deviennent aussi nicotinés que toi !).
Ta dernière prise de drogue : Ça date. C'était un joint, un simple spliff de beuh que tu'as fumé en bonne compagnie d'un pote ou deux, y'as à peu après un mois. Ou moins, tu t'en rappelles pas exactement.
Ta dernière discussion avec des policiers : Y'as moins de six mois, quand les flics ont débarqué après qu'une de tes vieilles voisines (qui a d'ailleurs déménagé depuis), les ai appeler parce que, "vous comprenez monsieur l'agent, que le vacarme incessant provenant de son appartement est bien trop dérangeant". Toi t'appelle ça de la musique, un tintamarre artistique de bruit qui crée en toi un orgasme auditif. Bref, il a fallu que tu cesses de jouer de la guitare sur ampli à presque trois heures du mat...
 

◄ Dimanche. Vingt deux heures et quelques. C’est ce qu’indique l’horloge de ton téléphone, sous l’écran tout fêlé, tout déglingué par les nombreuses chutes que tu lui as fait subir. Dimanche, vingt deux heures et quelques et un réveil violent, brutale. Celui d’un coup qui frappe à la porte, une fois, deux fois. Iggy est déjà sur ses pattes, prêt à aboyer pour alerter tout le voisinage que tu as de la visite. Dimanche, vingt deux heures et quelques et tu te rappelles pas depuis combien de temps tu dors là, avachi sur ton canapé, la bouche ouverte. La soirée fut bonne, mais rude. L’alcool a, encore une fois, eu raison de toi, de ton âme, de ton foie, de ta lucidité et du reste. Tu sais même pas comment t’as réussi à rentrer chez toi, sain et sauf, sans te faire démonter par un homme (lequel tu aurais pu insulter pour diverses raisons), ou perdre quoi que ce soit t’appartenant. C’est un exploit, parce que cette cuite, c’est surement une des pires que tu as subie jusqu’ici. Tu te rappelles pas grand-chose de cette soirée. Des flashs, des bouts qui te reviennent comme un film qu’on aurait enregistré sur une vieille cassette vidéo à la bande abîmée, qui projetterait une histoire en discontinue. C’est ça ta soirée de la veille, une histoire en discontinue. Mais pour l’heure, il y a une personne qui attend sagement derrière ta porte, impatiente que tu daigne lui ouvrir. Tu te lèves, non sans difficulté, allume la lumière au passage et déverrouille ta porte. Il te suit fièrement, Iggy, curieux de voir qui vient vous rendre visite. Et de toutes les putains de blague qu’on a pu te faire, celle-ci est surement la moins drôle. La moins amusante à tes yeux, la moins réelle. Est-ce que ce sont les restes de la veille qui te font halluciner, où est-elle bien là, bien réel, devant ta porte. « Qu’est-ce… Qu’est-ce tu fous là ? », t’as du mal à articuler, t’es encore engourdi de ta longue sieste, et t’as l’impression de ne pas être totalement réveillé. Elle est belle pourtant, le mirage qui prend vie devant toi, qui bouge un peu, pénétrant ton appartement sans y avoir été invité. T'écoute pas vraiment les premiers mots qui filtrent de sa bouche, de ses lèvres tendu par un sourire forcé, de ses lèvres colorées par l’artifice d’un maquillage inutile. Tu lui as toujours dit à Joan, qu’elle était mieux sans tout ça, qu’elle était belle naturellement, quand le soleil la réveille au petit matin. Joan c’est toujours la créature la plus belle que tu ai jamais vu. Et faut dire que t’en a vu un paquet. Toi tu refermes la porte, l’emprisonnant dans ton appartement, bien que tu sais au fond de toi que c’est elle qui tiens les clés de ta cellule. Elle pose le couffin qu’elle portait d’une main sur ton canapé, décolle le paquet de linge coincé sous son bras, la jolie tête brune endormie contre son sein. La gosse qu’elle dépose là, au creux du couffin, qu’elle caresse d’une main maternelle. « C’est la tienne. », ça te fait relever la tête, réaliser que tu ne dors plus depuis déjà quelques minutes. De quoi elle parle . D’elle ? De cette gosse ? De ce bout de vie endormie ? « Quoi ? ». Te voilà dans une mauvaise série B, celle où des acteurs (mal payé, et qui joue très très mal), annonce de grande nouvelle sur un fond de musique étrange (et dégueulasse). Tu joues l’étonné -parce qu'au fond tu l’es un peu quand même, tu t’attendais pas à la voir débarquer ici, encore moins avec un gosse qu’elle prétend être le tien- et pourtant tu savais que ça arriverait un jour, qu’une de ces gonzesses débarque avec un mome qui sera le tien. Tu pensais juste que ça arriverait plus tard, dans quelques années, dans une période où tu serais, peut-être, prêt à l’assumer. Elle commence à te déblatérer tout un tas d’explication, te faisant la morale sûre « comment on fait les bébés », elle roule des yeux. Ça t’agace. Ça t’a toujours énervé quand elle avait cet air agacé sur son visage, ses sourcils froncés. Tu le détestes autant que tu l’aimes cet air d’effronté. « Tu vas devoir t’en occuper. », tu relèves encore la tête, une seconde fois. Une seconde blague. Pourquoi toi ? Qu’est-ce que t’as fait pour ça ? À part l’aimer une nuit de trop ? « Tu te fous de ma gueule ? », pourquoi est-ce qu'elle se foutrait de ta gueule Rust' ? Tu crois vraiment qu’elle va sortir une caméra de son sac, un paquet de confetti en criant que c’est une blague et qu’elle t’a bien eu ? Non. La gosse est réelle. Son départ imminent aussi. Et elle t’en a expliqué les raisons, une connerie, une arrestation. Ça te fou la trouille, parce que tu sais que Joan a toujours aimé jouer avec le feu, qu’elle a toujours flotté entre deux eaux, habituées aux dangers, ivre d’adrénaline. « File-la à ta sœur », c’est la seule solution qui te viens à l’idée, peut-être par la meilleure, surement par la meilleure non. Mais t’as jamais été bon pour trouver des solutions à tes problèmes, t’as toujours compté sur les autres toi, depuis que t’es gosse. T'es pas de ceux qui se pose un instant, la tête entre les mains, et qui ont l’idée de génie pour se sortir du pétrin au bon moment. Non, toi, tu restes dans ta merde, tu patauges jusqu’à en avoir jusqu’au genou, jusqu’à te noyer dedans. Ton père te l’avait dit quand t’était mome, « les femmes c’est un bordel », et il avait raison, ça viens foutre la merde dans une vie que tu croyais tranquille. Il avait raison ton père, et c’est peut-être pour ça qu’il a mis les voiles, et pris le large –littéralement, puisque vous avez appris peu après son départ qu’il avait acheté un bateau avec les économies qu’il avait faites avec ta mère. D’ailleurs elle est devenue folle en l’apprenant, et toi t’a plus revu ton père depuis-. Tu devrais faire pareil. La laisser là dans cet appart, avec sa gosse et ses emmerdes, et prendre le large. Mais pour aller où ? Tu ne connais rien d’autre que cette ville, ce pays. Et puis c’est elle qui est déjà en train de partir, la main sur la porte. « Elle ne peut pas non. Prend soins d’elle. », tu croises son regard, celui qui rougit un peu, qui s’humidifie rapidement. Elle ne pleure pas Joan. Elle est forte Joan. Peut-être même plus forte que toi. Tu t’en approche rapidement, tes mains entourent ses joues. « Qu’es't'as fait Joan ? », elle t'a pas répondu ce soir là, elle a juste sourit un peu. Avec tendresse et désespoir, avant de quitter ton appart. Elle t’a laissé là, la gosse endormis dans le couffin. Non pas la gosse. Ta gosse.

Dimanche, quatorze heures. Ta sieste fut courte, trop courte à ton gout. Et tu peux même ne pas mettre ça sur le dos d'une soirée trop arrosée, puisque ce n'est pas le cas. Alors qu’est ce qui t’arrive Rusty ? Pourquoi tu vois ta vie foutre le camp sans réagir ? Voilà une semaine. Une semaine où’elle est venue, la tornade brune de ta vie, celle qui vient toujours à grand renfort de sourire, et qui repart en laissant un « no man’s land » dans ton esprit et dans ton cœur. Putain. Une semaine. Une semaine où tu ne trouves plus le sommeil, ou plus comme avant. Une semaine que tu te fais du souci. Pour un tas de choses. Toi, te faire du souci. C’est une blague, une maudite blague. Et pourtant non c’est vrai, tu te soucies de toi, de ton avenir, le lendemain, pour elle. Ta gosse. Tu poses ton regard sur elle, la môme endormie sur ta poitrine, le poing serré autour de ton doigt, doucement soulevé par ta respiration. C’est la première fois de ta vie que tu te fais du souci. Un réel souci. C’est aussi la première fois de ta vie que tu flippes réellement. C’est parce que c’est nouveau. C’est parce que c’est soudain. C’est parce que tu t’y attendais pas et putain c’est parce que tu’n'es pas prêt pour ça. Tu peux déjà pas t’occuper de toi, ou d’un autre être vivant (à par Iggy, mais Iggy ne te demande pas tant d’attention que ça), alors t’occupait d’une gosse, l’élever, tu sais pas comment faire. Et merde, t’y connais rien au gosse toi ! Tu sais à peine changer une couche, t’es maladroit, tu sais pas faire, on t’as jamais montré. T'as jamais eu de vrai père, une vrai image paternel, du genre qui t’emmène à la pêche, qui t’apprend à faire du vélo, te fait la morale pour les filles. Non. Toi ton père il se fouettait de tout, et il se foutait tellement de vous qu’il a plié bagages pour se barrer à l’autre bout de la terre. T'as jamais eu de père, comment tu pourrais en être un ? T’es bancale Rusty, instable, et tu peux pas lui offrir ta vie en carton à cette môme. Elle est pourtant là, installé dans ton quotidien, elle a répandu ses affaires un peu partout, des tétines, à droite, à gauche, un doudou sur le canapé, une couche odorante dans la poubelle de la salle de bain. Elle a bousculé ton quotidien, comme l’avait fait sa mère quelques années avant. Tu pourras dire qu’elle a bien foutu le bordel dans ta vie celle-là, une tornade. Ta tornade. Ça lui va bien. Et tu souris un peu tendrement en observant cette gamine que t’as conçu avec elle. Elle est mignonne. Tu t’y connais pas en matière de gosse, mais elle, elle est mignonne. Et ce n'est pas seulement parce que c’est la tienne, parce qu'au fond, toi le bon à rien, tu pensais pas être capable de créer quelques choses d’aussi beau…
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