LES ANNONCES DU MOMENTINTRIGUE AFRICA OYETOMBOLA

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Tag jmlechocolat sur L O V E (and other bullshit) 1457356542-nonewpetitSujet: Hazel | Enjoy the little things
Hazel Johnson

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Rechercher dans: Validés   Tag jmlechocolat sur L O V E (and other bullshit) EmptySujet: Hazel | Enjoy the little things    Tag jmlechocolat sur L O V E (and other bullshit) EmptyMer 30 Mar - 21:38
HAZELJOHNSON
▸ SHENAE GRIMES / EVERYDAY LOSERS
Prénoms ⁞ Hazel Rose
Nom ⁞ Johnson
Surnoms ⁞ Hazel, c'est suffisamment court, non ?
Âge ⁞ 24 ans
Date de naissance ⁞ 31 Janvier
Lieu de naissance ⁞ Sacramento, Californie
Profession ⁞ Vendeuse chez LUSH, handmade cosmetics. Parce que ça sent bon. Et que les clients sont trop cools.
Etudes ⁞ Master en pharmacologie, abandonné en dernière année.

Etat civil ⁞ Célibataire
Orientation sexuelle ⁞ Hétéro
 
Ton premier baiser : Le jeu de la bouteille m'a offert mon premier smack tout mignon tout innocent, avec le garçon le plus convoité, le plus turbulent, le moins sage de la colo.  
Ton premier amour : Amour à sens unique. Collégienne. Je le regardais jouer au foot. J'admirais son côté rebelle. J'enviais toutes ces filles autour de lui. Je voulais rire de ses coups bas avec lui. Mais jamais il ne m'a regardée. Jamais il ne m'a entendue.
Ta première fois : Lorsque j'ai découvert le petit bijou au niveau de mon bas ventre avec mon doigt.
Ta première déception amoureuse : Le feeling passait bien au début. Et au fil des jours, des semaines, aucune palpitation. Aucune pulsation. Trop bleu. Trop rose. Trop mou. Sans surprise. A l'eau de rose.
Ton premier râteau : Ce gamin avec qui j'ai dansé, qui n'a accepté mon invitation que pour se foutre de la gueule de la poitrine que je n'avais pas.


Ta première cuite : Le jour de mes 21 ans à l'Université. J'avais déjà goûté à l'état euphorisant qu'offre l'alcool avant mais j'étais sage.
Ta première clope : Juste quelques taffes, histoire de goûter, de ne pas mourir conne, et pouvoir dire que je n'aime pas. Que ça coûte cher. Et que ça détruirait mes poumons, trop utiles pour mon activité sportive.
Ta première prise de drogue : Les antidépresseurs, ça compte ? Dépendante, même à petite dose, depuis l'âge de 6 ans. Depuis que j'suis somnambule. Pour limiter les crises. Avoir un sommeil serein.
Ta première discussion avec des policiers : Lorsque je me suis faite fauchée par une voiture alors que je faisais mon footing. Elle m'a renversée et s'est tirée. J'ai même pas pu retenir la plaque de ce connard. J'm'en suis sortie avec une épaule démise et un bras cassé.
 
Ton dernier baiser : Ce dernier samedi soir, soirée arrosée avec les copines dans ce bar. Je suis infaillible au jeu du Cap ou Pas cap.
Ton dernier amour : Jamais été amoureuse à en crever. J'aime pas forcer la chose. Je ne cours pas après un amour éternel, sachant que tout est éphémère. J'attends que ça m'tombe dessus.  Et quand j'arriverai plus à respirer, je saurai que je pourrai dire je t'aime.
Ta dernière fois : Personne n'a encore ôter le pétale de ma virginité. J'ai pas encore choisi. Et c'est devenu compliqué après mon agression. Appréhension que ce soit tous des sauvages. Tous des violeurs. Tous des enfoirés.
Ta dernière déception amoureuse : Je n'attends rien, de personne. Comme ça, je ne suis pas déçue.
Ton dernier râteau : Je sais ce que je veux et ce que je n'aime pas. Quand ça part mal, j'préfère mettre fin tout de suite avant que le gentil garçon ne s'amourache trop et souffre.


Ta dernière cuite : Enterrement de vie de jeune fille de ma pote. On a toutes finis retournées chez elle, en fait.
Ta dernière clope : J'touche pas à cette saloperie. Mais ça me dérange pas que mes potes fument à côté de moi, du moment qu'ils ne me crachent pas la fumée au visage.
Ta dernière prise de drogue : Mes antidépresseurs ? Hier soir.
Ta dernière discussion avec des policiers : Lorsque j'ai fait enfermer mon agresseur pour tentative de viol.
 

Hazel ? ... Hazel !? Un chuchotement qui n'atteint pas mon ouïe. Pourquoi tu te lèves ? Tu vas où ? La voix innocente de Dylan qui raisonne dans notre chambre. Mais je ne l'entends pas. Mon corps, enveloppe charnelle, coquille vide, se tourne vers lui. Il me prend la main, inquiet, et me raccompagne jusqu'à mon lit. Me borde. Il s'allonge contre moi. Et s'endort, me tenant aussi fort qu'il le peut avec ses petits bras. A mon réveil, j'ai six ans, il en a quatre. Je dépose un baiser sur son front. Je l'aime si fort, mon petit frère. Cette nuit, je viens de vivre ma première crise de somnambulisme, avant une longue série. Des épisodes de plus en plus fréquents qui m'ont offert une carte de fidélité chez un psychologue. Comprendre pourquoi, ce stress refoulé. Et la raison a été plus qu'évidente. Un père, Christopher Johnson, qui été dévoué pour sa famille, qui a sombré au plus bas. Alcool. Dépression. Après son licenciement. Un ennui mortel qui l'a transformé. Ses mains levées sur ma mère, Lucy Simmons, mon frère et moi. Je me souviens de son poing dans mon ventre. De ses doigts qui claquent sur ma joue. De sa force contre mon poids plume. J'ai tout fait pour protéger Dylan. Recevant les coups à sa place. Mais je n'ai jamais pu faire quoi que ce soit pour ma mère. Mais elle est forte. C'est une battante. Mon exemple. Et j'me suis jurée de devenir comme elle.

Je rentre de l'école. J'ai dix ans. J'entends mon frère pleurer. Des pleurs si criards qu'ils m'arrachent la poitrine. Mon cartable tombe lourdement à mes pieds, et je cours à travers la maison. Et quand je passe le seuil de la porte de chambre, mon père, cet homme, le poing serré qui se lève. Hargneuse, je m'élance et lui rentre dedans. Je lui fais face, statuée devant mon frère. Et même s'il fait des têtes de plus que moi, j'en ai plus rien à foutre. J'le protègerai, coûte que coûte. Ses doigts empoignent mes cheveux. Je reste silencieuse, le visage dur. Je suis forte. Il me trimbale dans la salle à manger, en tirant ma chevelure. Il gueule, mais je ne l'écoute pas. Et sa main qui marque mon visage, une énième fois. J'essaie de lui donner un coup, avec mes poings, avec mes pieds, en vain. Mes membres sont trop courts. Il est prêt à récidiver, lorsque la porte d'entrée s'ouvre. Maman. Il relâche son emprise. Je tombe à genoux, mais me relève aussitôt, rejoignant ma mère. Elle me prend la main. C'était la dernière fois, Christopher. Sa voix est dominatrice. Mon frère qui accourent dans ses bras. Et de sa main libre, elle lui saisit la sienne. Quoi ? Tu t'en vas, comme ça ? Avec les enfants ? Tu m'abandonnes ? La porte se claque derrière nous. Les valises déjà installées dans le coffre de la voiture. Et ma mère qui nous conduit loin de tout ça. Nous quittons la Californie définitivement. Une nouvelle vie, un nouveau départ, en Pennsylvanie.

Je fête mes dix huit ans. Ma mère qui connait mon désir pour le tatouage de cette koï monochrome de sept centimètres que je lorgne depuis des années. Elle me l'offre, parce qu'elle sait à quel point ça me tient à cœur. A quel point son symbole représente pour moi. Force et persévérance. Et je choisis de l'imprégner définitivement à droite de mon bas ventre. Elle me rappellera qui je suis, d'où je viens. Ce que j'ai supporté. Affronté. Et que je m'en sortirai, toujours.

Je fête mes vingt et un ans à l'Université de Princeton, dans le New Jersey. Et le plus surprenant, c'est que je suis encore vierge. Loin d'être un choix, j'suis juste pas intéressée par les quelques gars qui me tournent autour. Ces mecs gentillets et ennuyants. Non, moi, j'veux un vrai mec. Ceux qui ne respectent pas les règles. Ceux qui ont de l'assurance, confiance en eux. Protecteurs. Parce que je m'ennuie quand une relation amoureuse est trop belle, trop facile, trop de romance et de poésie. C'est pas le choix qui manque. Mais. Ces mecs là ne se sont jamais retournés sur moi. Parce que je parais insignifiante. Que je n'ai pas une poitrine débordante. Que j'suis pas blonde. Et que j'ai oublié d'être superficielle. Ces mecs là, ces badboys, jouent avec des pétasses. Mais moi, j'suis une fille bien, pétillante, qui savoure la vie. Qui aime les badboys. Les relations compliquées. Insolites. Qui te tombent dessus. Qui pulsent. Besoin d'adrénaline pour vivre.

Un soir, je sors de ce nightclub. J'ai vingt deux ans. Comme la plupart des jeunes, j'suis euphorisée par l'alcool. J'ai la voix cassée. J'ai chaud et je ris. L'erreur que je fais, c'est de rentrer seule. A pieds. Par cette rue. Rue qui devient ruelle. Sombre. Mes bras qui sont coincés contre un mur. Ma gorge entravée. Mon visage léché par une langue répugnante. Ma bouche qui lui crache à la gueule. Une gifle qui m’étourdit. Des ongles qui griffent mes cuisses. Une main violente trop proche de mon intimité. Putain. Non. Pas comme ça. Pas maintenant. Pas... Puis un engin qui pénètre mes lèvres. Mes dents qui le mordent. Sans relâche. Sans hésitation. Ce goût de sang dans ma bouche. Son hurlement qui interpelle des passants. Son organe déchiqueté par mes canines.

Je nie pas, cette agression m'a refroidie. Marquée à vie. Et parce que je sais relativiser. Je sais me relever. J'suis pas du genre à me morfondre, à m'enterrer. La vie offre des bonnes et des mauvaises surprises, faut apprendre à vivre avec. Et continuer à mettre un pied devant l'autre. La rage de vivre qui reprend le dessus. Besoin de changer d'air. Changer de pays. Changer de continent. J'ai vingt trois ans quand je mets les pieds en Europe. Et j'atterris à Liverpool. Ville touristique. Mais j'y confectionne mon nid. Et j'm'y sens bien. Nouvelles connaissances. Nouveau boulot. Le sourire aux lèvres. Yeux qui pétillent. Nouvelle vie. Et comme je reste imprévisible, indécise sur le trajet de mon avenir, je vis au jour le jour, sans me soucier de quoi sera fait demain.
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